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  • Ce blog reprend les articles parues dans le magazine Waa SOODAAN. Il publie également l'actualité de la communauté Akhlou Lahi. Nous demandons à ceux qui reprennent nos textes de citer leur source afin d'éviter le fameux copier/coller.
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7 décembre 2013

KORITE 2013 : Le Sermon de Mame Ndjine

Le réquisitoire contre l’homosexualité

 

Korité de Mame Libasse

Les Sermons de Mame Libasse Lahi ibn Seydina Ababacar Lahi ne laissent personne indifférent.

Lors de la fête de la Korité 2013, il a prononcé un réquisitoire sévère contre l’homosexualité en dénonçant l’ampleur du phénomène au Sénégal. Non sans rappeler le châtiment que Dieu a infligé au peuple pervers de Loth.

 

Waa SOODAAN revient ici sur l’histoire de ce peuple tel que rapporté par Ibn Kathîr dans son ouvrage « Les histoires des Prophètes ».

Après avoir émigré avec Abraham, Loth se sépara de lui avec sa permission et partit vers Sodome habitée alors par les plus libertins et les plus négateurs des gens de l'époque. Ils agressaient les voyageurs et commettaient des péchés abominables. De plus, ils ont inventé un péché qu'aucun être humain n'avait commis avant eux : l'homosexualité. Loth les appela à l’adoration de Dieu, l'Unique, sans associé; il les exhorta à renoncer aux péchés et à leurs pratiques, mais ils persistèrent dans I' égarement, l'injustice, la négation et la débauche, ce qui provoqua à leur encontre un châtiment divin auquel ils ne s'attendaient pas et qu'ils n'imaginaient point.

 C'est pour cela que Dieu mentionne leur histoire dans plusieurs versets de Son Livre : « Et Loth, quand il dit à son peuple : " Vous livrez-vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n'a commise avant vous ? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes un peuple outrancier ". Et pour toute réponse, son peuple ne fit que dire: " Expulsez-les de votre cité. Ce sont des gens qui veulent se garder purs ". Or, Nous l'avons sauvé, lui et sa famille, sauf sa femme qui fut parmi les exterminés. Et Nous avons fait pleuvoir sur eux une pluie. Regarde donc ce que fut la fin des criminels ! » (Sourate 7, Versets 80-84)

Les appels et les exhortations de Loth aux gens de son peuple à croire en Dieu, et à se détourner des turpitudes n'eurent aucun effet. Ils dirent : « Expulsez de votre cité la famille de Loth! Car ce sont des gens qui affectionnent la pureté. » (Sourate 27, Verset 56). Ils ont transformé, ainsi, la meilleure des vertus -la pureté - en source de blâme alors qu'elle mérite éloge. Mais Dieu a purifié la famille de Loth de leurs souillures -à l'exception de sa femme -; il l’a fait sortir de la cité rebelle et inique, et a détruit celle-ci condamnant ses habitants à un châtiment éternel : leurs lieux sont aujourd'hui une mer morte à l'eau salée plus que toute autre mer ; et cette mer est pour eux un feu flamboyant.

L'homosexualité n'était pas leur seul péché : ils pratiquaient aussi le brigandage, trahissaient sans état d'âme leurs compagnons, commettaient toutes sortes d'actes répugnants, à tel point qu'on rapporte qu'ils laissaient échapper des vents sans aucune pudeur dans leurs assemblées et sans égard pour les présents. II leur arrivait même de se livrer aux actes immoraux publiquement sans éprouver de gêne ou de pudeur et sans accorder d'attention aux exhortations et aux bons conseils qu'un sage pouvait leur donner. Ils étaient comme des bêtes, voire pires ; ils ne renonçaient pas à leurs agissements dans le présent, ne regrettaient pas le passé et ne songeaient point à changer de conduite a l'avenir.

Ils ont dit à Loth: « Fais que le châtiment de Dieu nous vienne, si tu es du nombre des véridiques. » (Sourate 29, Verset 29). Ils l'ont défié, en lui demandant de leur apporter le châtiment douloureux dont il les menaçait. C'est alors que Loth demanda l'assistance de Dieu contre le peuple pervers, et que Dieu exauça sa demande en lui envoyant Ses nobles émissaires et Ses puissants anges.

Les exégètes Sa'id Ibn Jubayr, as-Suddi, Qatada et Muhammad Ibn Ishaq ont dit : « Lorsque les anges Gabriel, Michael et Israfil se dirigèrent vers Sodome, ils prirent la forme de jeunes hommes beaux et élégants, en vue d'éprouver, sur ordre de Dieu, les gens du peuple de Loth, et de fournir des preuves contre eux. Ils arrivèrent chez Loth, à la tombée de la nuit, et lui demandèrent l'hospitalité. Il les accueillit chez lui de peur que les gens de son peuple réputés pour leur perversité le fassent, ce qui serait préjudiciable à ces étrangers qu'il prenait pour des humains. Cependant, dans le but de les décourager de rester dans cette cité inique, il se mit à déprécier ses habitants en disant à plusieurs reprises : " Je ne connais sur cette Terre de gens plus mauvais que les gens de cette cité " ». Qatada a ajouté que les anges avaient reçu l'ordre de n'exterminer cette cité qu'après que son Prophète eut témoigné contre ses habitants.

As-Suddi a dit pour sa part: « En arrivant devant le fleuve de Sodome, les anges rencontrèrent la fille de Loth qui puisait de l’eau. Ils lui dirent : " Ô jeune fille, y a-t-il une demeure où on pourrait nous offrir l'hospitalité ? " Elle leur répondit : " Restez la jusqu'à ce que je revienne ". Elle craignit que son peuple se charge d'eux et alla voir son père pour lui dire: " Ô père, il y a là trois jeunes hommes d'une grande beauté qui cherchent l'hospitalité ; va vite les accueillir avant que tes concitoyens ne les voient et ne les souillent ! "»

En effet, ses concitoyens lui avaient interdit de donner l'hospitalité. Il alla donc les chercher sans que personne ne soit au courant. Or, sa femme révéla le secret de leur présence et la nouvelle se répandit dans toute la cité. Ses concitoyens accoururent chez lui.

 

Ainsi, il leur défendit de commettre ce qui ne sied pas a l'honneur des hommes et témoigna contre eux car ils étaient tous des gens vils et négateurs. Telles étaient les paroles que les anges désiraient entendre de sa part. Ils ont répondu par des propos abjects à leur noble Prophète sans craindre le châtiment du Tout-Puissant. C'est pour cela que Loth leur a dit : « (Ah !) Si j'avais de la force pour vous résister: ou bien si je trouvais un appui solide ! » (Sourate 11, Verset 80).

Les anges lui dirent alors : « Ô Loth, nous sommes vraiment les émissaires de ton Seigneur. Ils ne pourront jamais t'atteindre. » (Sourate 11, Verset 81). On rapporte que Gabriel sortit à leur rencontre et frappa leurs visages d'un battement d'ailes, leur faisant ainsi perdre la vue ; on rapporte aussi qu'ils devinrent totalement aveugles et ne purent retourner chez eux qu'en tâtonnant, promettant de revenir le lendemain et de se venger du Messager de Dieu.

Dieu dit : « En effet, ils voulaient séduire ses hôtes. Nous aveuglâmes leurs yeux. " Gouttez donc Mon châtiment et Mes avertissements ". En effet, au petit matin, un châtiment persistant les surprit. » (Sourate 54, Versets 37-38). On rapporte que les anges ordonnèrent à Loth de quitter la ville en compagnie de sa famille et de ne pas regarder en arrière lorsqu'il entendra le bruit du châtiment s'abattant sur son peuple.

Lorsque Loth sortit de chez lui en compagnie de ses deux filles, et vraisemblablement de sa femme, aucun homme parmi son peuple ne le suivit. Une fois éloignés de leur cité, et une fois le soleil levé, l'ordre de Dieu survint et surprit les habitants de la cite, et nul ne pouvait s'y opposer.

Dieu dit : « Et lorsque vint Notre ordre, Nous renversâmes (la cite) de fond en comble, et fîmes pleuvoir sur elle en masse, des pierres d'argile succédant les unes aux autres, portant une marque connue de ton Seigneur. Et elles (ces pierres) ne sont pas loin des injustes. » (Sourate 11, Versets 82-83). On rapporte que Gabriel arracha les villes de leurs emplacements par un battement d'ailes. II s'agissait de sept villes avec leurs habitants. Ainsi, toutes ces personnes, avec leurs animaux, leurs terres et leurs villes, furent arrachées de la terre et levées jusqu'au ciel, au point que les anges ont entendu les cris de leurs coqs et les aboiements de leurs chiens, puis elles furent renversées de fond en comble. Mujahid a dit : « Les premières choses qui se renversèrent de ces villes, furent leurs balcons. » « Et Nous fîmes pleuvoir sur elle en masse, des pierres d'argile succédant les unes aux autres. » (Sourate 11, Verset 82) Quant à cette parole de Dieu : « [...] portant une marque de ton Seigneur [...] », elle signifie que chacune de ces pierres portait le nom de celui auquel elle était destinée.

 

On rapporte que la femme de Loth est restée avec son peuple, tandis que d'autres exégètes rapportent qu'elle partit avec son époux et ses deux filles, mais, en entendant le cri terrible qui précéda la destruction de la cite, elle se retourna vers son peuple et désobéit à l'ordre de son Seigneur; et lorsqu'elle appela : « Ô mon peuple ! » une pierre tomba sur elle, lui fracassa le crâne et la fit rejoindre ses concitoyens. II est vrai qu'elle partageait leurs convictions et leur transmettait les renseignements sur tout ce qui se passait dans la demeure de Loth.

Paru en Janvier 2014 dans Waa SOODAAN N°1

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